Le président régional catalan Artur Mas a été convoqué devant la justice
ce 15 octobre sous l'accusation de "désobéissance civile." Une décision
qui va compliquer encore la situation catalane.
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15/10/2015
Mas pour l'organisation le 9 novembre 2014 d'une «consultation sur
l'avenir de la Catalogne» s'est transformée ce 15 octobre 2015 en une
manifestation de force indépendantiste. A douze jours de l'ouverture du
nouveau parlement catalan, où la majorité des sièges a été attribuée aux
indépendantistes, Artur Mas est entrée dans le tribunal accompagné
d'une foule agitant des drapeaux catalans et de la plupart des élus
séparatistes.
Artur Mas en victime
A sa sortie, il a pu se présenter comme un martyr de la démocratie catalane face à une justice espagnole aveugle. « Il existe des institutions qui considèrent que laisser les gens voter est un crime »,
a-t-il proclamé avant d'endosser la « responsabilité politique » du 9
novembre, tout en rejetant sa responsabilité juridique. C'est donc un
positionnement de héros démocratique qu'a pu adopter Artur Mas avant que
ne s'engage lors de l'ouverture du parlement un bras de fer avec
Madrid. Et il faut bien reconnaître que la justice espagnole a beaucoup
concouru à ce résultat. Car cette convocation est une erreur à trois
titres au moins.
Fallait-il porter Artur Mas devant la justice ?
D'abord,
parce qu'elle était inutile. Certes, la consultation a été suspendue
par le Tribunal Constitutionnel (TC) le 29 septembre 2014 et il était illégal de monter un vote « officiel », comme avait
commencé à le faire Artur Mas. Mais ce dernier s'est immédiatement
exécuté, contre l'avis de beaucoup de militants indépendantistes, et il a
renoncé à organiser un « vrai » vote. Certes, il y a eu une
consultation, avec un appui logistique des autorités catalanes et
c'était un contournement de la loi. Mais cette consultation n'a débouché
sur rien de concret au niveau politique. Pour preuve : il s'en est
suivi un affaiblissement des indépendantistes dans les sondages et Artur
Mas a dû convoquer des élections « plébiscitaires » pour faire avancer
le processus. Bref, cette consultation n'avait pas plus d'impact qu'un
sondage. Son interdiction par le TC aurait dû être suffisante.
......
Article ben documentat de La Tribune, és molt més llarg. Llegir·lo sencer a:
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